Qui a peur du grand méchant loup ?
Coco DEBORD
Séminaire UR numérique
25/05/2023

Coco Debord

Qui a peur du grand méchant l̸̡̡̡̨̛̲̞͔͇͕̥͖̬̹̥̳̩͙̙̺͍̘̘̓̔̿̈͐́͆̽̀̀ͅo̷̡̧̪͖̫͈̩͎̜̥̙̠̱̤̰̱̗̣̺̰̙͎̮͎͕̣͕͑̎̏̋͜ͅu̸͇̣̰͎͕͚̮̺̮̭̓͂͐̄͊̕͘͝͝p̵̛̼͔̠͈̩̖͓͖͊͆͐̉͂͗̄̊́̚͘ ?

 

Jeudi 25 mai 2023 à 10H au Labo NRV

Lien visio : https://meet.google.com/zzb-iozg-iue

Dans les histoires qu’on me racontait petit, il y avait toujours un ou plusieurs personnages dont il fallait se méfier. Le grand méchant loup, le croque mitaine, le père fouettard, la méchante sorcière… Iels m’effrayaient, c’étaient des légendes ancrées dans le temps que nous craignions ma sœur et moi. La peur de se faire enlever ou dévorer nous faisait frémir et on se protégeait sous notre couette, un bouclier de tissu impénétrable et magique. En grandissant, les fantômes et créatures disparaissent, les monstres sous le lit ne sont plus que des flaques et ceux dans le placard que poussière, ce ne sont plus que des récits qui ne peuvent plus nous atteindre.

Ces grands méchants ont laissé la place à d’autres lors de notre découverte d’Internet, certains plus réalistes, d’autres toujours magiques : les hackers.

Il y avait les hackers malveillants qui, à l’aide de virus aux noms qu’on ne comprenaient pas, venaient s’immiscer dans notre ordinateur, dans notre vie, et nous mettaient en danger ; un peu comme des magiciens qui nous jetaient des sorts. Il y avait aussi les chaînes de mails hantées, les ou légendes urbaines des jeux .exe. Je pensais que celles-ci aussi, venaient de hackers sorciers qui, par des voies digitales, pouvaient nous maudire grâce à leur maîtrise des lignes de codes. Ils pouvaient manipuler leur environnement et faire sortir de l’écran des virus maudits qui nous porteraient malheur pendant 7 ans, ou même libéreraient des fantômes vengeur·esses qui nous tueraient dans notre sommeil. C’est alors dans mon adolescence, et celle de ma sœur, que sont arrivés les nouveaux croques-mitaines, les nouveaux grands méchants loups dont nous n’avions plus de couette pour s’en protéger.

Coco Debord