Workshop AUTORAMA

Prototype “softlock”

06/2019 - 06/2019

Ce prototype a été développé dans le cadre du workshop AUTORAMA présenté ici : http://labo-nrv.io/actu/autorama/

Jour 1

État de l’art présenté par Gaspard (https://salon.io/Autorama/collection) qui a permis d’ouvrir sur trois propositions : des scénarios d’œuvres automatisées, des scénarios de régie automatisée, des scénarios d’expositions automatisées. C’est cette dernière proposition qui a été retenue.

Présentation de Bart : identifier les tâches à automatiser, répétabilité, faillibilité, rythme, synchronisation et désynchronisation, empathie artificielle.

Inventaire des ressources disponibles : Makey Makey, servomoteurs, solénoïdes, Arduino, programmateurs alimentation, émetteurs/récepteur radio, récepteurs relais 12V, pointeurs laser, physarum, Google Home et Amazon Echo (développement de « skills » pour Alexa)

Recherche de ressources : nous testons le skill “Perdu en forêt” et nous poursuivons des tests avec Alexa.

Jour 2

Formaliser d’une proposition pour la poursuite du travail : développer un dispositif curatorial mobile et automatisé autour du concept de softlock.

Élaboration d’un corpus d’œuvres puis d’un dispositif.

Méthodologie :

– chacun fait une sélection d’œuvres, concepts, littérature, etc.
– puis la propose aux autres, ce qui engage des discussions.
– la sélection collective élargie est classée par genre.
– des hypothèses de scénarios, de sélections ciblées et de relations au public sont émises.

Un scénario émerge : utiliser Alexa, ou autre, comme un maître de jeu du spectateur dans un espace d’exposition. Inscrire le spectateur dans un dispositif absurde via un questionnaire qui l’illusionne dans un rôle agissant sur le parcours d’exposition.

Tests avec Alexa pour produire un skill spécifique au projet. Les solutions existent (Blueprints) mais leur résolution prend trop de temps sur la durée du workshop. Le groupe décide d’avancer sur le principe d’une exposition dont les œuvres sont évoquées par description audio, sans utiliser Alexa.

Jour 3

Développer des récits qui puissent être modulables, différents d’un individu à un autre. Dans la curation, une même œuvre ou un même concept peuvent être décrits, analysés, ressentis de diverses façons. Afin de vérifier les ‘qualités’ propres à chaque personnalité et comment un récit peut s’individualiser ou être varié drastiquement, une sélection limitée est faite sur 4 objets : 2 œuvres et 2 concepts.

– Super Mario Clouds, de Cory Arcangel
– Les Roulades, de Julien Prévieux
– Le concept de zombie
– Le concept du 1 Hour Stupidity Syndrom

4 textes individuels sont écrits par chaque curateur. Une fois fait, chacun est lu individuellement puis, intégré dans un fichier unique. Le tout est intégré dans un réseau neuronal, afin de produire des textes constitués de langages et vocabulaires communs.

Une écoute des textes

Synthèse vocale
Les textes produits et générations sont ensuite converties à l’aide de synthèses vocales. L’écoute qui en est faite ne convainc pas. Non seulement, la synthèse vocale est trop marquée, mais aussi sa vitesse, son rythme en font un outil limité.

Lectures individuelles
Chacun assemble au hasard 4 textes et en fait une lecture. Prenant le temps des pauses entre chaque œuvre et du soin de la narration.

Une écoute au casque
Une écoute au casque pourrait laisser penser que toute personne dans le dispositif d’exposition est isolée. Néanmoins, il s’agit de produire des récits individuels, des expériences individuelles autorisant pour chacun une compréhension individuelle et différente.

Une exposition sans œuvres ? Des récits exclusivement ?
S’agit-il d’une exposition si seuls des récits sont communiqués à propos d’œuvres ? Comment le récit d’une exposition fait-il exposition ?

Pédagogie, médiation
La problématique de l’accompagnement du public. La médiation produit des attentes, des réflexes, des habitudes. Le récit ouvre des imaginaires. Peut-on produire des récits suffisamment ouverts, complexes permettant, au contact du visionnage des œuvres, d’établir des cartes mentales propres à chaque spectateur ?

L’intégration à l’espace
Pourrait-on penser une exposition selon l’espace dans lequel elle peut se déployer ou peut-on considérer une exposition comme dispositif autonome et mobile ? Exemple : une exposition en boîte.

Hypothèses de mise en espace
Un espace simple, une pièce, 4 murs. Un robot suiveur de ligne, placé dans la pénombre, équipé d’un videoprojecteur de type pico, ainsi que d’un casque audio, sillonne la pièce et projette à faible distance des murs les œuvres issues du corpus d’œuvres.

Le robot projette les vidéos sans que les récits ne soient corrélés aux œuvres.

Un ensemble de scénarios reste à déterminer :

– Scénarisation des déplacements et activation. Quand, comment, pourquoi ?
– Rythmes des déplacements des robots.
– Randomisation des activations/arrêts des vidéos et textes ?

Le couloir, ligne, avec un seul robot (plusieurs robots). La matrice et coordonnées rectilignes, plusieurs robots. Le robot suiveur de lignes pour montrer les œuvres au gré des récits. Softlock possible entre plusieurs robots dans le même espace.